Nous entamions notre cinquième année de médecine lorsque nous découvrîmes, Habib et moi, que nous étions originaires de villages voisins. Nous fréquentions pourtant la même faculté depuis la première année mais n’avions guère eu l’occasion de nous parler. Nos familles ne se connaissaient pas et ce fut Samia, une lointaine cousine à moi, également étudiante en médecine, qui nous rapprocha. Samia, jolie et douée (en avance d’une année, elle avait été admise première de sa promotion) militait activement en faveur des droits des femmes. Habib était tombé éperdument amoureux d’elle. Samia n’était pas insensible à son charme mais refusait tout engagement avant d’avoir terminé ses études et Habib espérait que je pourrais l’aider dans son projet. Lui était décidé à la conquérir et à l’imposer à sa famille mais rien n’était joué. (…)