Virginie a toujours été une battante. Vivante, rigolote, toujours partante, elle aime fort ceux qui l’entourent et se donne entièrement dans tout ce qu’elle entreprend. Avec elle il n’y a pas de demi-mesure, elle est entière, franche et sans filtre. Entrepreneur dans l’âme, elle aime les nouveaux projets et n’a pas peur de se lancer. Il faut que ça bouge et que ça aille vite pour ne pas l’ennuyer ! Son ambition est de s’éclater dans ce qu’elle réalise.
Elle est de celles pour qui, dès l’enfance, on ne se fait pas de souci et dont on est certain qu’elle arrivera exactement où elle le souhaite dans la vie.

Malgré ces bonnes prédispositions, elle va rencontrer sur son chemin qui semblait tracé d’avance, des moments un peu plus compliqués. Des pets chocs, des doutes, des souffrances qui fragilisent et laissent des cicatrices insidieusement, l’air de rien. Et puis un peu plus. Finalement la vie qu’elle envisageait sans embuche, ne l’épargne pas. Les séparations, la maladie des proches, les responsabilités multiples, le travail à outrance, la famille, le stress qui la ronge, le corps qui fatigue… l’obligent à se mettre en mode automatique pour ne pas sombrer sous le poids des difficultés.

Elle passe, au fil des années et sans même s’en rendre compte, d’une vie légère et insouciante au mode survie, gestion des urgences, et oubli de soi. Son caractère et sa force intérieure lui permettent de tenir la tête hors de l’eau et de faire illusion pendant plusieurs années, jusqu’au jour où l’évènement ultime, qu’elle appelle pudiquement sa « goutte d’eau » l’achève et la brise complètement.

En un claquement de doigts, elle est passée d’une femme active qui, malgré les difficultés, tenait bon, au statut de malade souffrant d’un burn out. Un burn out sévère. Pendant de nombreux mois elle sera incapable de se lever, de travailler, ni même de s’occuper de ses enfants, et devra chercher au plus profond d’elle-même la simple envie de rester en vie. Il lui faudra vivre cette douloureuse étape, accepter de sombrer et de se faire aider par des professionnels, les médicaments et son entourage pour enfin réussir à s’accrocher et remonter très lentement. Chaque étape est un pas vers la guérison.

Cependant Virginie comprendra que tenter de se reconstruire et d’aller mieux ne suffit pas. Elle ne veut surtout pas redevenir la personne qu’elle était avant le burn out : les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Elle prendra alors le temps de démêler tous les process qui l’ont fait plonger afin de ne surtout pas y retourner. Son témoignage, tendre et plein d’humour est un message d’espoir et une bouée à laquelle se raccrocher. Car sa conclusion, certes quelques années après, est que son burn out, aussi douloureux qu’il ait été, a été un cadeau pour la suite de sa vie.

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Virginie KAMARA voit le jour le 14 août 1975 à Mont Saint Aignan en Normandie. Pleine de vie et d’énergie, sa vie professionnelle a toujours été très remplie, pleine de projets et de nouvelles aventures entrepreneuriales dans le transport et l’équipement sportif. Son temps libre est dédié aux siens, à ses enfants, sa famille et ses amis. Toute cette agitation lui fait oublier de prendre soin d’elle. Elle donne sans compter, sans se préserver ni écouter les signaux que son corps lui envoie jusqu’à sombrer dans un burn out sérieux en 2013.C’est son histoire qu’elle raconte dans son premier livre intitulé « j’ai visité le burn out. C’est pas fou mais on en revient ! ». Le cheminement vers le burn out, la douleur de l’expérience, les outils mis en place pour en sortir, et surtout la chance d’en sortir et de pouvoir recommencer, plus forte de cette introspection forcée. Son message est porteur d’espoir. Il dédiabolise le burn out dont 40% des salariés souffrent, et veut remettre à sa juste place l’importance de prendre soin de sa santé mentale.

Depuis la sortie de son livre, Virginie porte son message de prévention lors de conférences et séminaires.